les
faits
novembre
1996
Le
Centre Culturel Francais de Beyrouth invite les écoles d'art du
Liban à investir ses locaux (10000 m²) du 15 Mai au 1er Juin
1997 en y réalisant une installation sur le thème du temps.
L'ALBA accepte le défi, une première au Liban. |
février
1997
Près
de 500 étudiants en architecture, architecture d'intérieur,
publicité, arts plastiques, cinéma et réalisation
audiovisuelle sont mobilisés pour réflechir sur le projet
et soumettre leurs propositions. Sur une centaine de thématiques
présentes, le jury selectionne celle de l'inattendu. |
mars
1997
Formation
d'un atelier composé de 25 étudiants (5 de chaque département
de l'ALBA), et supervisé par 4 enseignants. Un calendrier et un
cahier des charges très précis s'imposent selon les règles
suivantes: prise en considération du site | faire le plus avec le
moins | créer une interaction active entre les différentes
disciplines|| |
avril
1997
L'Atelier
présente la mise en forme finale du concept. Le propos met en avant
certains apsects de notre environnement (physique, social, culturel, politique,
historique, ecologique ...) auxquels nous sommes devenus accoutumés,
en les marquant spacialement afin de relever leur étrangeté. |
mai
1997
deux
semaines avant l'inauguration, l'Atelier prend en charge la campagne de
promotion dans son intégralité: appel de sponsors, impression
(affiches, flyers, brochures, cartes postales), publicité (radio
+ TV) en plus de l' installation sur le site. Durant les 5 derniers jours,
d'autres étudiants et enseignants (de l'ALBA, mais aussi d'ailleurs!)
participent au travail et aident l'équipe à achever le projet
dans les délais impartis. |
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les
interventions
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Les 4 portes: Tout le monde à dit que cette structure pivotante
[12m de haut et 4 m de coté] suffisamment légère pour
être actionnée par un enfant, ne tiendrait pas. Ce fut le
pari le plus fou de l’Alba Marque l’Espace du CCF et l’enjeu architectural
majeur de l’intervention. Les 4 portes étaient plantées au
centre du jardin des lettres, dans l’axe du parking et de l’entrée
principale du centre. Depuis, elles attendent dans le parking de l’Alba
à Sin el fil et le jardin du CCF est devenu un héliport. |
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Le container: bloquait l’entrée par la rue de Damas. A l’intérieur,
une paroi coulissante sur laquelle il est marqué: “poussez doucement” |
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Les barils: 20 barils dispersés dans l’espace du CCF. Le (4), habité
par une paire de jambes (de Mazen Kerbage?), celui qui “vibrera demain
à 18h” (5) - on attend toujours, la mer d’huile (6), le (7) que
seul Karim Kik voit (dans ses rêves). Le (10) censuré, le
(17), que Alia Mouzannar a rempli de petites voitures... |
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La galerie de portraits: Les hommes politiques libanais des 60 dernières
années projetés dans le couloir intérieur au son d’un
discours tonitruant. |
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Et aussi : Les métronomes, alimentés quotidiennement par
Marc Chehadé, les blops, les (fausses) ombres, la poésie
de la ville au son de la voix de Fayrouz, la queue (qui s’est écroulée),
l’inamovible signalétique, la date d’expiration marquée sur
les arbres, le parking de la mémoire qui trouva refuge dans la galerie,
la rampe qui devint un mur de cageots, la bande dessinée de Linar
Boustany, les cartes postales et leurs kiosques de vente, le film publicitaire
conçu par Samer Younes, le Temps d’Attendre mis en
scène pas les étudiants de Nadine Mokdessi, les gongs, les
mimes, les tic-tac, le défilé de bijoux des étudiants
en 1ere année, les Contes d’Hoffmann (spectacle de fin d'année
des étudiants en 2e année Arts Décoratifs, dirigés
par Jacqueline Dardaud Achkar), la maquette du site réalisée
par les étudiants d’Adolphe Youssevitch, et, last but not least,
la soirée de clôture... |
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