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DE PRESSE |
extraits
d'articles parus dans la presse / extracts of articles |
[à
propos de / about 'Points d'eau' - Salima] |
"Quant
à la réhabilitation de Aïn as-Saha (fontaine de la place
des armes ou midane), elle a été confiée au groupe
d’architectes de l’Atelier de recherches de l’Alba: Rana Haddad, Pierre
Hage-Boutros et Gregory Buchakjian. « La fontaine datant des années
1920 est en bon état de conservation. Notre intervention s’est limitée
à faire nettoyer la pierre, niveler le sol, planter les deux jardinets
qui bordent la fontaine, reconstituer le muret de clôture en partie
détruit et construire des bancs publics », a indiqué
l’architecte Pierre Hage-Boutros, ajoutant que son groupe a été
également désigné pour réinventer l’espace
public autour de Nabeh al-mouhayyar (la source des dilemmes). Situé
entre deux routes, l’une haute et l’une basse, le site, traversé
de part et d’autre par des escaliers, offre une esplanade avec fontaine
et bassin. Comme le nom de la fontaine l’indique, l’eau prend divers parcours,
suivant une ligne sinueuse, avec de nombreux tours et détours. Le
projet élaboré racontera, à travers une série
de petites interventions, l’histoire de l’eau. À titre d’exemple,
des roues hydrauliques, de grandes tiges en bois fixées sur rotule
tout au long du canal d’irrigation qui suivront le mouvement d’ondulation
de l’eau, et pour éviter les glissements, des anneaux de métal
(matériau antidérapant qui brille la nuit) ont été
incrustés dans le sol. Au menu également, un auvent à
la structure tubulaire qui portera une vigne, des bancs et un cabanon pour
les enfants." May Makarem, L’Orient le Jour, 30 aout 2003. |
[à
propos de / about 'Pas de Place'] |
"Assise
en tailleur dans sa chambre emportée par un obus quand elle avait
10 ans, elle (Zeina Abirached) vous montre humblement Beyrouth Catharsis,
sa curieuse bande dessinée, premier prix du festival de BD de Beyrouth.
“Je me sens un peu désemparée, commente-t-elle. Je ne sais
pas si on a encore l’espoir de faire quelque chose dans ce pays. Comme
il est impossible de sortir indemne de quinze ans de guerre, la plupart
des gens pratiquent l’amnésie. Systématiquement, on reconstruit
pour effacer les traces du passé, mais on aurait besoin d’un mémorial
lié à la guerre pour véritablement la transcender.”
Ses dessins en noir et blanc content l’histoire d’une petite fille qui
découvre que, derrière le mur de sacs de sable qui protège
la rue des tirs de snipers, la vie continue. “Il reste pourtant des tas
de murs invisibles”, conclut la jeune artiste." Christophe Ono-Dit-Biot,
Elle,
30 décembre 2002. |
"À
part la publication du constat de l’impossibilité, pour aucun des
étudiants-enquêteurs, de s’installer dans un lieu donné,
les trois enseignants ont choisi de donner la parole à des architectes,
penseurs et autres intervenants libanais ou étrangers, à
partir de mots précis que chacun d’entre eux a défini à
sa manière. Pas de place est donc une vitrine passionnante de la
ville, en rapport avec ses habitants d’aujourd’hui" Diala Gemayel, L’Orient
le Jour, 12 novembre 2002. |
"[Pascal
Paradis] -(...) sentir, comprendre cette capitale qui, comme nulle autre,
incarne un pays, le Liban, avec au centre de toutes les obsessions, l’histoire
et sa mémoire. Exemple avec ce collectif d'artistes réunis
au sein de l'Atelier de Recherche de l'Académie Libanaise des Beaux-Arts.
Il travaille sur l’espace public de Beyrouth en imaginant des installations,
sous un pont, sur une tour ou dans la rue, avec par exemple la distribution
d'un livre, Beyrouth Catharsis, qui raconte sous forme d'une bande
dessinée noir et blanc, un dessin, une légende par page,
l'histoire de Zeina Abirached (...) un des projets concerne cette tour,
il n'a pas eu encore d'autorisation, mais quand même, c'est le projet
de Chady Najem. [Chady Najem] -C'est une tour, elle est en béton,
elle a 30 étages, et, c'est le plus haut immeuble de tout Beyrouth.
C'est là où il y avait les francs-tireurs pendant la guerre.
Et, ça rappelle beaucoup de choses. En fait, il y a sur cette tour
400 fenêtres, à peu près, un peu moins peut-être.
J'ai imaginé sur chaque fenêtre, un baril, avec deux yeux
qui en sortent, pour marquer, un peu le concept qui était la zone
de sécurité, ou Beyrouth était une zone de sécurité,
comme c'est le cas maintenant. Il y avait le Sommet Arabe, maintenant il
y a le Sommet de la Francophonie. Donc le concept général
était le réseau de surveillance Comment Beyrouth était
tout un réseau de surveillance. [Pascal Paradis] -Mais c'est un
lieu de surveillance fictif. [Chady Najem] - Oui mais c'est présent
plus qu'un réseau physique. [Pascal Paradis] -La tour Murr imaginée
par Chady Najem avec des barils et des yeux qui en sortent, euh, est-ce
que cela fait partie des repères de la ville, Habib Debs? [Habib
Debs] -Oui, certainement, c'est une des deux plus hautes tours de la ville,
qui est tristement célèbre pour avoir été le
repère effectivement de tous les francs-tireurs (...)" Extraits
de l'émission Culture Vive, Radio France Internationale,
15 octobre 2002, 15h10 GMT. |
[à
propos de / about 'Dialogue des Cultures dans un Jardin de
Sourds'] |
"Les
étudiants, (...) ont émis leurs réflexions sur cette
fameuse rhétorique de l'échange alors même que la plupart
d'entre eux n'ont jamais senti autant leurs cris refoulés et étranglés.
Cela donne des réalisations émouvantes par la profondeur
de leur portée, géniales par la simplicité de leurs
messages.(...) Une exposition intéressante à plus d'un titre
qui, dans le tourbillon des sons qui s'enchaînent, s'entremêlent,
étouffés, étranglés ou reproduits à
l'infini, sait vraiment faire parler d'elle. Messages reçus!" Tania
Mehanna, Magazine Hebdo, 26 octobre 2001 |
"(...)
à moins de discuter avec les auteurs de l’exposition, il est impossible
de saisir toute la symbolique et toute la philosophie des différents
objets présentés. N’empêche qu’on peut tirer les conclusions
que l’on veut ou que l’on sent. Et que la visite est en soi un moment agréable."
Natacha Sikias, L’Orient le Jour, 11 octobre 2001 |
[à
propos de / about '1 Acte / 2 Pièces' et 'Lieux'] |
"The architect,
Rana Haddad, Beirut, has someone slowly saw a theater seat to pieces in
a shop window in order to draw attention to the fact that the theater is
to be sawn down and closed." Claudia Gliemann, "Urban Drift Conference
2002 in Berlin: Transformational urbanism, new urban strategies",
a-matter,
November 2002, tranlated from German:"Die Architektin Rana Haddad, Beirut,
lässt einen Theaterstuhl im Schaufenster langsam zersägen, um
darauf aufmerksam zu machen, das das Theater abgesägt und geschlossen
werden soll." |
"(...)
il fallait trouver un épilogue à l’histoire racontée
dans la vitrine du TDB. Aujourd’hui, le résultat est à Fraykeh.
Le siège, coupé, est là, toujours présent.
«Il continue de jouer son rôle de héros tragique parce
que bien, qu’étant coupé, il est en place, bien éclairé,
exposé à la vue de tous», ajoute Buchakjian. À
la vue des visiteurs et des festivaliers, mais aussi de cette foule de
petits Mickey, tous identiques, figés, qui fixent leurs regards
sur lui… À chacun d’en tirer conclusions et symbolique…" Natacha
Sikias, L’Orient le Jour, 29 juin 2001 |
"Mort
en direct
Mais
ce siège se fait assassiner sous nos yeux. Des yeux perplexes, dégoûtés,
amusés, révoltés, qui s’habituent ou pas à
ce spectacle qui évolue de jour en jour. Le siège est d’abord
arrivé en vitrine. Il a ensuite été démonté,
puis remonté. C’est alors que la scie s’est mise en marche. Elle
a commencé par frôler le dossier, puis par s’y enfoncer. (...)
De nuit, avec l’éclairage, l’effet n’en est que plus saisissant.
Le sadisme et la violence qui résultent de la lenteur de la scie
semblent décupler. Qu’arrivera-t-il lorsque la lame aura été
jusqu’au bout de la torture ? On le verra bien... (...) 1 Acte / 2 pièces
est une installation complète dont le plus grand mérite est
qu’elle fait réagir. Chose qui devient de moins en moins facile
en ces temps de morosité et de désenchantement." Natacha
Sikias, L’Orient le Jour, 22 mars 2001 |
[à
propos de / about 'Machines Célibataires'] |
"Cependant,
c’est la restauration de l’immeuble (Barakat) qui demeure très controversée,
elle réveille de vieux démons. Ce vestige de la guerre représente
“ce qu’on essaye d’enfouir et qui ressort à la surface”, explique
Grégory Buchakjian, historien de l’art et professeur à l’école
des Beaux-Arts de Beyrouth, l’Alba. (...) Il y a sept ans, Grégory
Buchakjian a mis sur pied un atelier de recherche artistique et transdisciplinaire
au sein de l’Alba, avec deux autres professeurs, Pierre el Hage Boutros
et Rana Haddad. “Nos thématiques sont toujours liées à
Beyrouth, explique-t-il, elles sont créées avec et pour la
ville.” Son but, provoquer une réaction, une intéraction
avec les spectateurs. Une grande installation intitulée les Machines
Célibataires, en référence à l’œuvre de
Marcel Duchamp, a été présentée au public en
2000. Elle retraçait, au travers de neuf projets différents,
l’histoire du bâtiment et du quartier, en invitant les spectateurs
à réfléchir sur les ombres et les blessures de leur
histoire." Anne Picq, Beaux-Arts magazine, 236, janvier 2004. |
"La
ville était déjà là, présente en filigrane
dans l’esprit de chaque visiteur (...) L’objectif était atteint:
sensibiliser les gens à l’autre aspect de la ville et ressusciter
ce piéton qui sommeille en nous depuis environ trois décennies.
Plus important aussi était cette volonté de toucher la jeunesse
qui ne connaît pas la ville d’avant guerre, qui n’a plus aucun repère
et du coup se retrouve sans identité. (...) Il est impossible
d’énumérer tous les ouvrages exécutés par l’Atelier
de recherche, l’essentiel résidant dans ce qu’il nous propose: développer
une conscience à la ville en expérimentant des approches
alternatives. Le résultat nous fait croire que si ce projet n’existait
pas, il faudrait l’inventer. " Daisy Abi Jaber, Noun, juillet 2000 |
"Il
est temps que le fantôme des années de guerre et le «
no future », bien que cuisants, soient transcendés. Plutôt
que l’inélégance des thèmes acnéiques et morbides
et le pathos introspectif, un peu d’humour, d’autodérision, d’ouverture
à d’autres cultures seraient davantage appréciés (...)"
Fifi Abou Dib, L’Orient le Jour, 20 mai 2000 |
à
propos de / about 'Escaliers Publics de Beyrouth' ] |
"Jean-Pierre
Zahar, étudiant à l'AUB entre 1987 et 1992, découvre
les passages entre Bliss et la mer, puis ceux de Basta. En 1994, il décide
de faire la traversée de Beyrouth en escaliers. Il rêve de
recréer un «réseau vert» du début du siècle.
À la municipalité, il retrouve de vieux plans détaillés.
Alors, il s'associe à trois architectes (Jad Tabet, Rafy Kerakachian
et Juliana el Khoury) et une sociologue (Monique Bellan). Ensemble, ils
sillonnent les quartiers, cartographient, filment, localisent et répertorient
130 escaliers. Ils réalisent alors qu'ils ne peuvent pas aller plus
loin sans impliquer les institutions, avoir un soutien politique et des
sponsors. Une plus grande équipe se forme alors avec trois enseignants
de l'ALBA (Rana Haddad, Pierre Boutros-Hajj et Gregory Buchakjian). Ils
découvrent que certains escaliers avaient été conçus
à des fins militaires, d'autres économiques, reliant un quartier
à une usine, une gare ferroviaire, au port de Beyrouth ou au centre-ville.
Les Ottomans avaient même relié le Sérail de l'Etoile
à Bab Idriss." L’Orient le Jour (les copains), 24 mai
2003 |
[à
propos / about ] |
"Rana Haddad, profesora
de la AA y la Universidad Americana de Beirut y Alba, ha llevado a cabo
una serie de instalaciones en Beirut que reflexionan acerca de una ciudad
que después de haber sido destruida por la guerra, está siendo
reconstruida por una única empresa promotora. (...) "Existe una
amnesia impuesta respecto a los años de la guerra, y la nueva generación
de El Líbano habita clichés de la memoria de otra personas:
un eslabón perdido [...] La mayor parte de la gente es incapaz de
identificarse con la nueva ciudad. La condición de borde se está
apropiando de todo." José Pérez de Lama, Del formalismo
al flujo, Urban drift - deriva urbana - en Berlín, 2002 |
"L’ALBA
a créé un atelier pluridisciplinaire dans lequel les étudiants
de tous les départements travaillent ensemble sur des projets non
seulement académiques mais à présenter au grand public."
Natacha Sikias, L’Orient le Jour, 21 octobre 1997 |
[à
propos de / about 'l'Alba Marque l'Espace du CCF'] |
"«
Que se passe-t-il exactement? » C’est la première question
que l’on se pose lorsqu’on se promène sur les sites du CCF. Nous
admettons, à titre d’hypothèse, qu’il existe énormément
de choses à découvrir." Carmen Lebbos, La Revue du Liban,
31 mai 1997 |
"Rue
de Damas, le spectacle est... ahurissant. A priori, on n’y comprend rien.
« C’est dingue », s’exclame un visiteur. En effet, si on n’est
pas éclairé sur « ce qui se passe », on se sent
« hors du coup », comme exclu d’un univers qui se suffit à
lui-même. Dès l’arrivée, on est plongé dans
une atmosphère apparemment décousue... (...) Il serait
trop long de citer la totalité des éléments de ce
montage plein de surprises et de créativité, mais qui pêche
cependant par quelques négligences. En effet, les messages restent
souvent indéchiffrables et on ne comprend pas toujours le rapport
avec le thème annoncé..." Natacha Sikias, L’Orient le
Jour, 20 mai 1997 |