>>
étudiants en charge
Claudine
Braidy, Patrick Chami, Maya Charabaty, Rony Haddad, Joanna Jurdi, Aurélie
Preud’homme, Chloé Terradura. |
>>
situation
La
fontaine a été construite dans les années 1920 en
contrebas du Serail des Emirs Abillama, aujourd’hui en ruines. Adossée
à un mur, c’est une niche de style classique, encadrée de
deux colonnes. Elle était surmontée d’un fronton dont subsisteraient
des débris épars. De part et d’autre de la fontaine, il y
a deux jardinets dans chacun desquels se trouve un eucalyptus. Ces deux
jardinets, couverts de remblais de sable et jonchés de détritus
étaient autrefois un lieu ou les vieux du village s’installaient
pour jouer au tric trac (backgammon). |
>>
proposition d’intervention: agence ‘w’ [rana haddad & pierre hage-boutros]
Ce
lieu est un des plus sensibles de Salima, sans doute le seul ou tous ses
habitants, quelle que soit leur origine communautaire, peuvent être
en représentation. Toute intervention sur le Midan doit prendre
en considération une complexité historique, confessionnelle
et sociale. Il y a, par ailleurs, une demande, tant de la part des habitants,
que des autorités, de réhabiliter les lieux qui sont dans
un état d’abandon depuis près de 30 ans. Le projet consiste
à réinventer l’espace public avec les habitants de Salima.
Il sera demandé à chacun de donner une pierre de son choix.
La pierre comme symbole de construction, et de reconstruction, et une pierre
pour représenter chaque habitant. Les pierres seront installées
sur un plan d’eau aménagé en avant-plan de la fontaine et
auront l’air de flotter sur l’eau. L’idée de prolonger l’espace
public, celui du piéton sur celui de la chaussée, celui de
la voiture, s’est heurté à des réticences de la part
des autorités de Salima. Transformer la place principale de la cité
ne se fait pas du jour au lendemain. Il a été décidé,
en solution de compromis, de réaliser une installation temporaire
sur cet espace. |
>>
l’installation
Les
pierres ont été recueillies et un périmètre
a été défini, selon deux axes déjà établis.
Celui de la rue descendant de l’église, et le prolongement du mur
d’enceinte du Sérail. Les pierres, placées sur des socles
en plexiglas, ont été alignées sur des bandes en bois
tantôt encastrées, tantôt en suspension, suivant les
irrégularités du sol. Suite à la réalisation
du projet, les autorités de Salima ont demandé le remplacement
de l’installation temporaire par la version permanente, qui leur avait
été initialement proposée. |
>>
la réhabilitation
L’Atelier
de Recherche a également procédé à la restauration
des structures existantes. Les remblais de terre ont été
supprimés, permettant de dégager les murets qui s’étaient
partiellement écroulés et dont les pierres manquantes ont
été remplacées. Les jardins ont été
plantés et des bancs en béton ont été installés
Enfin, la fontaine a été ravalée et a servi de toile
de font pour les festivités de l’inauguration des 4 fontaines de
Salima le 30 aout 2003. |
|
|