21.07.03
> 12.09.03 |
Projet
initié avec l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier
Agglomération (ESBAMA) dans le cadre de l'observatoire Art Contemporain
et Territoires Urbains (ACTU) |
Le
littoral beyrouthin est un ruban codé, avec des segments parfaitement
définis. Une première énumération possible
et arbitraire, du nord au sud, donnerait: L’embouchure du fleuve de Beyrouth,
des abattoirs, une zone industrielle, une gare routière, un port
international, un vaste terrain récupéré sur la mer,
une décharge publique, un hôtel qui porte la marque d'Auguste
Perret, l’ex-artisanat transformé en restaurant, un théâtre
en difficulté, deux petits ports de pêcheurs dont un est asséché,
une corniche de 3km, de grands buildings, une université américaine,
des constructions diverses, un vieux phare et un nouveau, un bain militaire,
chatila ou rawda, une grande roue, un rocher du
haut duquel sautent les candidats au suicide,
et pour finir l'unique plage de sable de la ville. |
Le
travail de l'atelier va consister à repérer et
étudier les "trous" de ce ruban. La manière dont la ville
et la mer, chacune de son côté parviennent à
percer un chemin l'une vers l'autre à travers un littoral
apparemment maîtrisé. Ces trous qui peuvent être souterrains,
aériens ou simplement en surface, qui peuvent être exprimés
par des dispositifs physiques, des configurations topographiques
ou des comportements sociaux, constitueront les instruments qui permettront
de dégager un nouveau rapport au littoral, d'initier de nouveaux
rituels d'appropriation, de rendre "commun" le rivage. |
"là
où la carte découpe, le récit traverse." Michel de
Certeau |
|
|